Stress Comment
savoir si son enfant est stressé ?
Dans son ouvrage
« Ces enfants malades du stress », Gisèle George, pédopsychiatre à Paris,
explique que les enfants aussi souffrent du stress et que cela peut
provoquer chez eux des maux proches de ceux rencontrés chez les adultes.
Pat Bragg, pour
sa part, nous mentionne que les enfants vivent le stress différemment des
adultes et le même enfant le vit de façon différente selon les circonstances.
Certains enfants auront des problèmes physiques (maux de ventre, éruptions,
maux de tête, des crampes).
Certains enfants
deviennent vraiment grognons. D'autres encore s'expriment dans des interactions
agressives (cris, coups, objets lancés) tandis que d'autres deviennent
introvertis (repli sur soi, esprit destructeur envers soi, leurs bricolages ou
leurs constructions).
Lorsque le stress
est présent, il est nécessaire de s'en défaire au plus vite. Généralement,
inconsciemment, tout individu stressé trouve une « stratégie d'ajustement »
pour libérer la tension. Par exemple, l'enfant qui, en visite chez des amis de
la famille, doit rester assis sur une chaise, agite sans cesse ses jambes.
L'enfant qui a été stressé à l'école jette des cailloux sur un animal ou un
objet ou encore donne des coups de pieds dans une motte pendant son trajet de
retour à la maison.
Selon Harold
Minden, PhD, professeur de psychologie et spécialiste en matière de stress à
l'Université York, le stress peut nuire au bien-être physique, affectif,
social, intellectuel et au rendement scolaire des enfants. Le stress peut
également influer sur la motivation, l'attention, la perception, la mémoire et
le processus d'apprentissage des enfants. Chaque enfant réagit au stress à sa
façon. Tout comme l'adulte, il possède différentes capacités pour apprivoiser
le phénomène. En outre, ce qui est source de stress chez un enfant peut ne pas
toucher un autre.
Sources de
stress pour les enfants
Peu importe leur
âge, ils éprouvent du stress comme leurs parents. J'ai relevé les points de vue
de différents spécialistes du Canada, des États-Unis et de la France.
Selon Sonia
Lupien, Ph.D, chercheuse en neuropsychologie, le stress pour l'enfant
est relatif et sa présence dépend d'une multitude de facteurs provenant de
l'environnement familial, de l'âge et de la personnalité de
l'enfant, et de son environnement social. Toutefois, la seule chose qui ne
change pas avec le stress, ce sont ses causes : la nouveauté,
l'imprévisibilité, et l'absence de contrôle.
L'être humain est
sollicité de toutes parts dans un monde de communication à outrance. Les agressions
environnementales conscientes (bruits) et inconscientes (ondes
électromagnétiques) sont alors « monnaie courante ». Les agressions
sociales (violence conjugale, drogue, divorce) deviennent aussi de
plus en plus présentes dans la vie quotidienne de l'enfant.
Les catastrophes et
les tragédies, telles que l'action militaire, le terrorisme et les
catastrophes naturelles, sont des événements qui bouleversent de nombreux
enfants et adolescents.
Et de nos jours,
on peut ajouter la pandémie, le confinement…
Le stress qui
habite l'enfant est en grande partie le reflet de ce que vivent les
adultes qui l'entourent, même si cela est parfois difficile à
accepter. La transformation de la famille, la situation par
rapport au chômage et l'aide sociale sont des éléments nouveaux et perturbants.
Les exigences et visions par rapport à la réussite
des enfants, la pression inconsciente mise sur eux dans leurs
activités (sport, culture, etc.) font partie du reflet que nous donnent les
enfants. La société les veut toujours performants, de plus en plus
performants...
Tout comme les
adultes, les enfants sont victimes de stress, mais il passe souvent inaperçu.
De nos jours, le rythme de vie est plus rapide et les changements se
produisent de façon accélérée et fréquente. Il y a de nombreux facteurs qui
ajoutent au stress dans la vie des enfants. Souvent, le stress chez les enfants
résulte de situations qui perdurent et
sont hors de leur contrôle. L'un des plus
importants facteurs de stress chez les enfants est la hâte qu'ils
ont à se préparer, à aller d'une place à l'autre, à réussir et à grandir.
Les bouleversements qui surviennent au sein de la famille en
raison de décès, de divorce, de problème de santé, de tension et de querelles
au foyer peuvent aussi entraîner de la peur, de l'anxiété, un surmenage
affectif et contribuer au stress chronique.
On a tendance à
minimiser l'effet d'événements qui semblent mineurs aux yeux d'un adulte, mais
qui peuvent occasionner beaucoup de tension chez l'enfant. Ces facteurs de
stress qui se répètent de façon insidieuse peuvent mener à la
catastrophe s'ils ne sont pas reconnus ni désamorcés. Il peut s'agir d'un copain trop
brutal à l'école, d'une discipline trop rigide qui terrorise
l'enfant, etc.
Il est difficile
parfois de comprendre pourquoi les enfants agissent comme ils le font. Le fait
de comprendre les sources de stress pour un enfant peut nous aider à regarder
au-delà du comportement inattendu ou indésirable de l'enfant pour trouver les
raisons véritables qui expliquent ce comportement.
Dans son livre
Smiling at Yourself (1990), Allen Mendler énumère
quelques-unes des situations vécues par les enfants et qui constituent pour eux
des sources de stress.
Le stress, c'est quand ton frère ou ta sœur t'agace en
te traitant de noms. Ça peut te mettre en colère. |
Le stress, c'est quand tu veux quelque chose vraiment
très fort et que papa ou maman refuse de te l'acheter. Tu peux avoir
l'impression qu'ils ne t'aiment pas. |
Le stress, c'est quand tu ne trouves pas personne avec
qui parler ou jouer. Tu peux te sentir tout seul. |
Les enfants sont
affectés par des sources de stress semblables à celles que leurs parents et les
autres adultes vivent. Par contre, les enfants vont aussi être stressés par des
situations ou des facteurs qui ne dérangent généralement pas beaucoup un adulte.
Sources de
stress physiques
Changement de température |
Changement des heures de sommeil |
Douleur |
Endroit bruyant |
Faim |
Fatigue |
Maladie |
Manque de soleil |
Manque de sommeil |
Mauvaise alimentation |
Poussée de croissance |
… |
|
|
|
Sources de
stress émotionnelles
Assister à une dispute ou à un conflit interpersonnel |
Attentes trop élevées à leur égard |
Changement dans la composition de la famille |
Être séparé de leur famille |
Être victime de l'agressivité des autres
(l'intimidation, par exemple) |
Exposition à la violence ou autre exposition |
Perte d'un objet de valeur (un animal en peluche ou une
« doudou ») |
Perte ou la mort d'un animal de compagnie |
Sentiments ou émotions extrêmes, qu'ils soient positifs
ou négatifs (par exemple, la joie, l'excitation, la peur, la confusion, la
colère) |
Sources de
stress situationnelles :
Arrivée d'un nouveau petit frère ou d'une nouvelle
petite sœur |
Changement de routine |
Endroit bondé de monde |
Environnement physique inhabituellement calme |
Environnement physique inhabituellement stimulant |
Excès de quelque chose (par exemple, une trop grande
liberté, un manque de supervision) |
Journée désorganisée ou chaotique |
Se faire bousculer pour aller plus vite, se dépêcher |
Vacances |
Les adultes comme
les enfants, selon Pat Bragg expérimentent
le stress pour plusieurs raisons et sont regroupées en quatre grandes
catégories :
Stresseurs
physiques
Croissance accélérée |
Maladie |
Malnutrition |
Manque de lumière |
Manque de sommeil |
Pas de géant dans les capacités |
Températures extrêmes |
|
Changements
dans la vie d'un enfant
Nouvelle routine |
Nouvelle intervenante en services de garde |
Environnement inconnu |
Perturbation dans la vie familiale ou le début d'un
nouveau stade développemental |
Tout changement, si positif soit-il, entraîne du stress |
|
Sentiments
positifs et négatifs
Faire face à des
sensations vives de joie ou d'excitation peut être tout aussi difficile que
faire face à des sentiments de peur, de confusion ou de colère.
Trop d'une
même chose
Surabondance
d'activités, de libertés, de stimulations, de structures, de défis et d'ennui
peut être difficile à supporter pour un enfant.
Les stresseurs
peuvent aussi être regroupés en trois catégories : stress
chronique, stress de situation et stress en situation de crise :
Le stress chronique résulte d'une
situation familiale ou de garde difficile, y compris celle où l'on retrouve
des mauvais traitements ou de la violence. Il peut aussi être causé par des
attentes irréalistes, des traumatismes affectifs ou physiques ou encore des
problèmes familiaux non résolus. |
Le stress de situation est présent
pour un temps limité et peut être lié à une circonstance ou à un événement
particulier : déménagement, divorce, naissance d'un frère ou d'une sœur,
maladie, vacances ou anniversaires. |
Le stress en situation de crise est
souvent résolu plus vite et peut être causé par un accident, une perte
soudaine, un cauchemar, une maladie inattendue chez une intervenante en
services de garde préférée, par exemple, etc. |
Pourquoi certains
enfants sont-ils stressés par des situations a priori anodines ?
La gestion et les
réactions au stress sont très différentes d'un petit à l'autre, selon Gisèle
George, pédopsychiatre, et dépendent bien souvent de multiples
facteurs.
L'environnement affectif Effectivement, les liens affectifs vont permettre au
petit, dans le meilleur des cas, de grandir dans un environnement serein dont
il va tirer sécurité et épanouissement. Valorisé, écouté, câliné, il pourra
affronter les apprentissages calmement et sûr de ses capacités. |
La nouveauté La manière dont les parents accompagnent les
découvertes et l'apprentissage influence donc la réaction de l'enfant. |
La pression quotidienne À ceci s'ajoute parfois un rythme de vie assez
frénétique. Dès le réveil ils entendent « Allez vite, dépêche-toi ! », puis
s'enchaînent les cours, les activités, les devoirs... Pas de répit pour nos
petits ! |
La pression scolaire Demande de l'attention et de la concentration pendant
plusieurs heures successives. Les notes sont importantes et l'enfant se sent
dévalorisé par de mauvais résultats. Pendant le secondaire, le phénomène
s'amplifie. L'enjeu est plus important, la pression plus grande, le Cégep ou
la formation professionnelle se profile et les examens s'enchaînent avec le
sentiment, pour certains, de jouer leur vie. |
Le soutien des parents |
Jean Bourque, orthopédagogue et Robert Darche,
enseignant évaluent les sources de stress selon les contextes suivants :
Contexte
familial
Bruits environnants |
Compétition dans la famille (frère-sœur) |
Décès d'un être cher |
Déménagement |
Divorce ou séparation des parents |
Grève, perte d'emploi d'un parent |
Naissance (nouveau venu dans la famille) |
Organisation familiale (climat, manque d'encadrement et
de routines) |
Retour au travail ou aux études d'un parent |
Surexposition au petit écran (télévision, jeux
électroniques) |
|
|
Contexte
social
Activités culturelles, sportives, artistiques (trop
d'heures ou trop d'activités) |
Compétition sportive (nombre d'heures trop grand ou
élitisme) |
Présence d'amis agités ou négatifs |
Taxage, violence |
Contexte
scolaire (+pt de vue
de Gisèle George)
Attention soutenue (six heures environ par jour à
l'école) |
Changement d'école |
Classe agitée (manque d'encadrement, bruit) |
Difficultés scolaires et diagnostic (ex. élèves EHDAA) |
Examens |
Intimidation et problèmes à l'école |
Ne pas être considéré comme un nul |
Ne pas se faire agresser |
Notes basses |
Nombre d'heures de travail par semaine, devoirs compris |
Peur des réprimandes |
Pression au niveau des résultats scolaires, attentes
irréalistes |
Pression de la performance et du contrôle |
Pression des pairs (moqueries, insultes, violences,
racket) |
Réflexion des autres |
Stress des parents (leur propre stress ajouté à
l'inquiétude quant aux performances de leur enfant) |
Succès scolaire |
Violence verbale ou l'agressivité de certains
enseignants |
Violences et agressivité à la récré |
|
Selon Parent
Connection - Stress in Children, le style de vie d'aujourd'hui amène les
enfants à faire face à plusieurs agents stresseurs que les générations
précédentes n'ont pas connus. Voici d'autres exemples des stresseurs importants
auxquels les enfants peuvent avoir à faire face :
Agression, violence... |
Début garderie ou maternelle |
Enfant unique |
Être intégré |
Examens et suivis médicaux |
Famille recomposée |
Horaire surchargé (école, activités, autobus...) |
Maladies infantiles |
Malbouffe |
Monoparentalité |
N'avoir personne à qui parler |
Nouvelle gardienne |
Pauvreté et chômage |
Ne pas dire de bêtises devant les autres |
Se faire taquiner |
Se sentir mal aimé |
Séparation / divorce |
Télévision/tablette… |
Réaction au
stress
Le stress peut se
manifester très tôt chez les enfants. Pendant la grossesse, gare aux émotions
fortes, au stress et aux mauvaises nouvelles, d'après des travaux américains,
cela perturbe fortement bébé. Des changements physiologiques liés au stress
auraient une répercussion directe sur le foetus, et plus tard sur l'enfant.
Alors, maman : faites-vous du bien, c'est faire du bien à bébé !
On observe des
troubles du sommeil, des maux de ventre, une irritabilité apparemment
inexpliquée ou plus tard, une angoisse de la garderie ou de l'école. Trop
souvent, les symptômes sont traités, mais pas les causes. Or un enfant stressé
souffre presque toujours d'une image dévalorisée de lui-même. Cette souffrance
doit donc être prise en compte et traitée.
Repérer les
signaux d'alerte
Si votre enfant
est tendu, s'oppose systématiquement à tout ce que vous lui demandez ou si son
hyperactivité vous épuise, cela peut être un appel à l'aide. À l'inverse, s'il
ne veut plus rien faire à la maison ou à l'école, cela doit également vous
alerter.
Quels sont les
signes à surveiller ?
D'abord, ce sont
des enfants irritables, jamais contents, toujours ronchons et
tendus. Tout doit être organisé, il faut faire les choses vite, on sent la
cocotte-minute qui va exploser. Ils investissent beaucoup dans la vie scolaire,
sont perturbés par les résultats : tout doit être parfait.
Ce sont aussi des
enfants qui ont des troubles somatiques : ils dorment mal,
mangent mal, dès qu'il y a un virus qui traîne, c'est pour eux, etc.
Quand la
situation se complique, on a affaire à des enfants qui se dévalorisent, qui
disent « je suis nul », « je ne m'en sortirai jamais ». Le stress peut
engendrer des sentiments d'insécurité et d'impuissance. Les jeunes enfants
n'ont pas encore acquis les capacités pour faire face à ces sentiments. Leur
stress peut se manifester de différentes façons :
Symptômes physiques Fatigue Mal d'estomac Mal de tête Maladie Sommeil troublé… |
Symptômes affectifs Colère Frustration Hypersensibilité Irritabilité Peur Surexcitation Tristesse… |
Symptômes intellectuels Distraction facile Manque de concentration Manque de mémoire… |
Le stress se
manifeste par divers comportements :
Donner des coups de pied |
Être agité, nerveux, impulsif, très prudent |
Mauvais rendement à l'école ou à la garderie |
Mordre |
Ne pas écouter |
Perdre l'appétit, manger plus que d'habitude. |
Pleurer |
Rêvasser |
Se coller |
Se disputer avec sa famille et ses amis |
Se lamenter |
Se ronger les ongles |
Se sucer le pouce |
Tortiller ses cheveux |
Nos enfants et
nos adolescents vivent aussi de plus en plus des catastrophes et des tragédies
: action militaire, terrorisme, drames familiaux, catastrophes naturelles... Ce
sont des événements qui bouleversent de nombreux enfants et adolescents. En
réalité, ils bouleversent les adultes aussi. Étant donné la couverture
médiatique intense et immédiate de ces événements, il est difficile de ne pas
être exposé à ce qui peuvent être des images et des reportages perturbants.
Il est important
de comprendre les réactions normales des enfants et des adolescents à la suite
d'événements stressants ou à tout le moins, les reconnaître.
Les jeunes
enfants (1 à 6 ans)
L'expression
verbale n'est pas aussi développée chez les jeunes enfants que chez les enfants
plus âgés. Ils s'expriment en parlant aux adultes et entre eux, en se parlant à
eux-mêmes, en jouant, en chantant et en dessinant. Écoutez et observez vos
enfants. Ces activités révèlent leurs pensées et leurs comportements. Ils
peuvent exprimer leurs émotions d'autres façons, dont les suivantes :
appétit dérangé |
faire des colères |
maux de têtes ou d'estomac |
mouiller son lit |
peur dans le noir |
pleurnicher |
plus agités |
sommeil troublé |
sucer son pouce |
vouloir se faire prendre, s'agripper à ses parents ou
gardiens |
Ce sont des
réactions courantes au stress dans ce groupe d'âge. Surveillez votre enfant
pour déterminer s'il adopte ces comportements plus qu'à l'habitude.
Les enfants
plus âgés (7 à 11 ans)
Les enfants plus
âgés sont mieux en mesure de vous dire ce qu'ils pensent et comment ils se
sentent. Ils comprendront dans une certaine mesure les événements et auront
conscience d'un danger possible pour eux-mêmes, leur famille et leurs amis.
Bien des choses échapperont toutefois à leur compréhension.
Les enfants de ce
groupe d'âge peuvent manifester certaines des mêmes réactions que les enfants
plus jeunes, par exemple, avoir peur dans le noir, mouiller leur lit, sucer
leur pouce, etc. Ils peuvent aussi devenir plus agités, refuser d'aller à
l'école, être dissipés à la maison et à l'école, se bagarrer et refuser de
faire ce qu'on leur demande.
Les
adolescents
Comme les
enfants, les ados sont forts et peuvent généralement bien s'en tirer. Ils
tendent à réagir de façon positive et créative aux événements perturbants et
tragiques. Ils peuvent néanmoins éprouver des sentiments de doute et de peur
face auxquels ils auront besoin d'aide.
Les ados peuvent
faire semblant que ces événements ne les touchent pas ou ne les préoccupent pas
afin d'essayer de demeurer « cool ». Il ne faut pas vous laisser leurrer
par leur masque d'indifférence. Parlez-leur pour savoir comment ils se sentent.
Les ados pourront
être d'humeur changeante, perdre patience, argumenter, se montrer frondeurs ou
tristes. Ils pourront perdre le sommeil, avoir moins ou plus d'appétit, avoir
mal à l'estomac ou à la tête. Ils pourront vouloir demeurer seuls ou être entourés
de gens plus que d'habitude. Ils pourront se sentir incertains face au monde et
à l'avenir.
La plupart des
adolescents comprennent très bien les événements. Cependant, ils peuvent être
incapables d'en comprendre la cause et poser des questions difficiles. Ils
peuvent aussi être incapables de comprendre les nombreux aspects d'une
situation.
Tout comme les
adultes, les enfants et les adolescents ont la capacité de faire face aux
agents stresseurs sans que ces derniers ne les atteignent. Mais il arrive que
le degré de stress qu'ils subissent soit trop élevé. Il serait bon de faire
appel à un professionnel si un enfant ou un adolescent manifeste des
changements importants de comportement durant plus de deux ou trois semaines.
Voici
certains signes qu'un adulte averti peut observer :
Anxiété ou une peur intense |
Cauchemars ou d'autres troubles de sommeil fréquents |
Changements dans les activités sociales habituelles ou
dans les jeux avec les autres enfants |
Comportement accru de prise de risques |
Consommation accrue d'alcool, de drogues ou de
médicaments |
Crises de colère, de panique ou de rage |
Difficulté à s'entendre avec ses amis |
Difficulté à se relaxer ou à dormir |
Énergie, fatigue ou nervosité excessive |
Habitudes nerveuses : se ronger les ongles,
s'entortiller les cheveux, se sucer le pouce ou pousser de grands soupirs |
Irritabilité, tristesse, dépression |
Léthargie, rêvasserie, non-participation aux activités |
Maux de tête, de ventre, d'estomac ou de cou,
récurrents |
Pensées ou comportements suicidaires |
Réactions subtiles : regard fatigué, mine renfrognée,
froncement des sourcils, regard préoccupé |
Régression vers des comportements moins matures |
Sentiment de désespoir face à la vie ou à l'avenir |
Silence inhabituel |
Tranquillité inhabituelle |
Troubles d'alimentation persistants, un gain ou une
perte de poids |
Troubles d'apprentissage |
Troubles de comportement à la maison ou à l'école |
… |
|
Besoin d'accompagnement, de soutien, d'être guidé pour
l'atteinte de votre objectif ou de votre défi... selon votre besoin du moment ?